La concurrence entre les sites s'accentue: la Suisse a besoin d'une stratégie pour les sciences de la vie
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Recherche pharmaceutique (© iStock) |
Bâle (pts008/22.04.2025/08:20)
Les annonces actuelles d'investissements de Novartis et Roche aux États-Unis reflètent une tendance claire: la concurrence entre les sites s'accentue. Les entreprises pharmaceutiques qui agissent à l'échelon mondial s'adaptent aux modifications des conditions cadres. Les sites qui offrent un marché attrayant, que ce soit par la taille, la récompense à l'innovation ou un environnement attrayant pour la recherche et les essais cliniques, sont mieux placés dans la course aux nouveaux investissements. La croissance de l'emploi étant déjà en perte de vitesse ces dernières années dans l'industrie pharmaceutique en Suisse, cette évolution est préoccupante. Il est grand temps de comprendre que si la Suisse veut rester à l'avenir un site de pointe pour les sciences de la vie, il faut qu'elle améliore de manière ciblée son attractivité.
Le monde est en pleine mutation et la course internationale aux investissements d'avenir s'accentue. La Suisse, patrie de certaines des entreprises pharmaceutiques les plus innovantes au monde, est soumise à une pression croissante. Il est donc décisif d'améliorer les conditions cadres pour la recherche, le développement et la production.
L'industrie pharmaceutique suisse est en pointe à l'échelon mondial dans le développement de nouveaux médicaments. Elle contribue de manière décisive à l'économie du pays et est un pilier du progrès médical pour les patient-e-s du monde entier. Mais nous sommes à présent à la croisée des chemins: si nous voulons conserver notre position de pointe, nous devons agir.
De nombreux pays ont compris l'importance des sciences de la vie et prennent des mesures ciblées pour accroître leur attractivité dans ce domaine. La Suisse doit, elle aussi, développer une stratégie claire. C'est pourquoi nous demandons au Conseil fédéral d'élaborer et mettre en œuvre sans délai une vaste stratégie pour les sciences de la vie. Dès 2019, Interpharma a élaboré une stratégie complète pour la place pharmaceutique suisse. Des propositions et revendications concrètes vis-à-vis de la politique et des autorités sont sur la table depuis longtemps. Hélas, elles n'ont quasiment pas été prises en compte jusqu'à présent. Au contraire, pour faire des économies, la Confédération revient même sur son plan directeur pour la recherche biomédicale.
«Si la Suisse veut continuer de bénéficier d'investissements pharmaceutiques, il faut à présent poser les jalons adéquats», souligne René Buholzer, directeur d'Interpharma. «Nous avons besoin de sécurité juridique et prévisibilité, d'un accès à l'innovation accéléré et d'une amélioration rapide des conditions cadres pour la place d'innovation et d'études qu'est la Suisse.»
Lancée en janvier 2025, la publication «Référencement «Stratégie La place pharmaceutique suisse en 2030»» montre dans quels domaines il faut intervenir à cet effet:
- Engagement clair et net pour les accords bilatéraux III. Dans le contexte géopolitique actuel, nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en danger nos relations avec notre principale partenaire commerciale.
- Engagement sans concessions pour une forte protection de la propriété intellectuelle, tant à l'échelon multilatéral au sein de l'OMC et de l'OMS qu'à l'échelon bilatéral. Pour le bien des industries innovantes de Suisse, il faut ancrer dans tout accord de libre-échange le niveau de protection minimal de l'accord sur les ADPIC.
- Accès rapide aux médicaments innovants pour les patient-e-s de Suisse et mode de récompense des innovations et des investissements orienté vers le bénéfice qu'ils apportent à la santé et à la vie de la population de notre pays. Ces dernières années, la surenchère de mesures visant à faire baisser les coûts a fortement porté atteinte à l'attractivité du marché suisse ainsi qu'à l'approvisionnement. À présent, la limite est atteinte, d'autres économies au détriment de l'industrie ne sont pas acceptables.
- Mise en place accélérée d'un écosystème national de données de santé pour pouvoir recruter rapidement des participant-e-s aux essais cliniques et procédures d'autorisation efficientes pour renforcer la place de recherche clinique. D'autres pays comparables comme la Belgique ou le Danemark montrent depuis des années ce qui serait possible également pour la Suisse.
Pour rester en tête, il ne faut avoir de cesse de s'améliorer.
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